L’Afrique, ce continent aux ressources naturelles abondantes et au potentiel humain immense, reste encore le continent le plus pauvre, avec une jeunesse sans espoir.
Le défi qui nous attend est clair : le manque d’investissement dans l’économie du savoir. Cette économie, où la connaissance est la principale ressource productive et le moteur de la croissance, est la clé pour se positionner dans un monde dominé par la technologie et l’innovation.
Actuellement, l’Afrique est spectatrice dans un monde où l’intelligence artificielle et l’innovation continue redéfinissent les limites du possible. Nous sommes des consommateurs de technologie, mais rarement des contributeurs. Cette situation doit changer.
Prenons l'exemple du Japon et de la Corée du Sud. Ces pays, dépourvus de ressources naturelles comparables aux nôtres, se sont concentrés sur l’économie de la connaissance. Ils ont formé leurs jeunes, les préparant à exceller dans un monde numérique compétitif, transformant leurs entreprises en leaders technologiques mondiaux.
Ces pays développés ont compris quelque chose de fondamental : le véritable développement ne s’importe pas, il faut le semer.
Le développement se sème doublement : d’abord dans les esprits, par une éducation ancrée dans notre culture et notre réalité, puis dans nos terroirs, en développant une agriculture robuste et innovante.
Nos systèmes éducatifs, hérités de l’époque coloniale, privilégient la théorie à la pratique. Cette approche doit être révolutionnée. Une éducation axée sur la science, la technologie et l’innovation dans un cadre en résonance avec notre identité africaine est essentielle pour que l’Afrique puisse non seulement participer, mais aussi diriger l’économie mondiale.
Les conséquences de l'inaction
L’absence de ces investissements a un coût humain tragique. Nos jeunes, sans connaissance ni espoir, se tournent vers l'océan, risquant leur vie dans des voyages périlleux, ou s'exilent pour enrichir d'autres nations. Cette fuite des cerveaux constitue un coup dur pour l’avenir de l’Afrique. Pendant ce temps, des multinationales d’autres pays investissent en Afrique et exploitent nos ressources ou contrôlent le cœur de nos économies. Et cela est rendu possible parce que leurs pays investissent depuis longtemps dans l’économie de la connaissance. C’est-à-dire qu’ils réalisent leur propre « rêve africain » alors que l’Africain moyen reste pauvre.
L'exemple du Sénégal
Prenez notre Sénégal, riche en or, zircon, gaz etc. mais dont les richesses sont sous-exploitées faute de connaissances appropriées. Cette situation est un symbole de notre échec collectif à valoriser nos ressources. Nous devons prendre en main notre destinée économique, actuellement dirigée par des intérêts étrangers.
Des géants comme Facebook, Google et Apple ouvrent la voie. Leur succès repose sur l’innovation et la gestion des données, secteurs dans lesquels l’Afrique peut et doit exceller.
Voici la stratégie que je propose pour investir dans l’économie de la connaissance
- Révolution éducative : Repenser notre éducation afin qu'elle combine nos valeurs culturelles avec la science et la technologie.
- Développement des infrastructures technologiques : Rendre universel l’accès à Internet et aux technologies modernes.
- Promotion de la recherche et du développement : Encourager l’innovation au sein de nos universités et industries.
- Soutien à l’entrepreneuriat : Créer un environnement propice aux startups et PME africaines.
- Collaborations internationales stratégiques : Partager et acquérir des connaissances au-delà de nos frontières.
- Protection juridique et incitations : Établir un cadre juridique solide pour protéger nos innovations.
- Valoriser l’innovation et la créativité : encourager une culture qui met l’accent sur l’apprentissage continu et l’innovation.
- Développement agricole durable : Utiliser nos ressources naturelles de manière éthique pour financer le développement technologique.
- Réforme du système éducatif : Créer un programme qui répond aux exigences du monde moderne tout en étant fidèle à notre héritage.
L’économie de la connaissance n’est pas une option, mais une nécessité impérative pour le Sénégal et l’Afrique. En investissant dans ces domaines, nous pouvons transformer notre continent en un acteur majeur de l’ère numérique et technologique. C’est là que réside notre avenir prospère et autonome.
9 Commentaires
Surtout les connaissances de l'inaction, archaïques et pas nécessaires pour notre développement. Vous avez montré la voie malheureusement c'est comme si l'Afrique elle-même refuse le développement.
Parfait, je partage votre vision Mentor.
surtout l'économie de la connaissance L'afrique a besoin de toi Mr Niang
L'économie de la connaissance est la base de tout sans la connaissance rien ne va. Quand je parle de connaissance, je parle de ce qui est au diapason bien pas des pratiques aveugles et sûr archaïque. Jarama président Thione ❤️🇸🇳🫶
Une adhésion parfaite de cette vision pour le Sénégal
Article très intéressant qui met en lumière le retard de l'Afrique concernant l'économie de la connaissance. Nous devons y consolider ensemble.
SI nous ne faisons rien, l'Afrique reste toujours derrière avec son capital humain et ses ressources naturelles à foison. Nous avons un devoir générationnel d'investir dans l'économie de la connaissance pour sceller une bonne fois pour tout le développement de notre continent. Merci Président @Thione NIANG
Tout en commençant par l'économie de la connaissance, je pense que nous ne pouvons pas être indépendants sans réviser et apporter quelques changements à nos programmes scolaires et universitaires afin de les adapter aux besoins de notre pays.
Ce qui m'attriste, c'est la façon dont l'ancien programme scolaire en France est jusqu'à présent difficile dans nos écoles au Sénégal, et en France, l'école est repensée de temps en temps, fin 2023, ils ont apporté des changements importants dans le programme du lycée. .
Moi, en tant qu'étudiant qui souhaite rentrer chez moi avec des connaissances, lorsque j'observe les technologies utilisées dans le lieu où je travaille, ou lorsque je vois quelque chose que je n'ai jamais vu, la question que je me pose est comment font-ils pour que cela se produise ? Et quand ont-ils commencé à travailler ?
Nous Africains, plus particulièrement les Sénégalais, nous devons revoir nos programmes scolaires et universitaires, et encourager les jeunes à acquérir des connaissances et à utiliser ces connaissances pour créer quelque chose qui n'est jamais arrivé dans le monde.
Excellente analyse de ce qui se passe en Afrique. Comprendre le pouvoir transformateur de la connaissance est la racine de tout. Oui, en effet, les Africains doivent commencer à s’éduquer, à responsabiliser les jeunes et, surtout, à changer leur perception d’eux-mêmes.